jeudi 26 mai 2011

Visite de wendake et du village huron.

Nous avons eu un week end prolongé: Ce lundi 23 mai était férié à Québec, c'est la journée des patriotes!
Pourquoi est ce férié et chomé? et bien selon wikipédia: les Québécois profitent de cette journée pour "souligner l'importance de la lutte des patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance de leur nation, pour sa liberté politique et pour l'établissement d'un gouvernement démocratique"

Nous avons donc décidé de louer une voiture (et obtenu par hasard un modèle qui a ravi Jérôme: dodge modèle charger) pour sortir un peu du centre ville.

Samedi 21 mai: direction: Wendake et le village des indiens Hurons!

Voici l'entrée du village traditionnel.

.Nous nous attendions à un grand village recontitué, mais en fait wendake est un village tout à fait classique, avec un petit espace clos où les Hurons ont reconstitué une de leur habitation, 2 ou 3 tipis et expliquent sur un petit parcours leur mode de vie

Petit historique:

Il s'agit en fait des Wendat, de langue iroquoienne, ils tiennent leur nom des français, qui, en arrivant au canada, ont découvert ces hommes avec une coiffure, qui ressemblait à la hure des sangliers, ils les ont donc surnommés les hurons

Les hurons ne sont pas originaires de cette région, mais de l'ontario où d'ailleurs un lac porte encore le nom de lac huron. Ils étaient environ 250.000 en 1615.
 Ils sont déjà en contact avec les français, qui leur imposent d'héberger des missionnaires jésuites et ont une alliance commerciale avec eux.Les missionnaires convertissent les hurons.
Certains indiens les prennent pour des sorciers car ils ne sont pas touchés par les maladies qui déciment leur peuple. Des hurons se laissent convertir, car cela leur offre des avantages: un huron chrétien peut posséder une arme à feu et acquérir des marchandises à prix bas. Mais il se retrouve exclut du village car il refuse alors de se livrer aux rituels traditionnels et au combat.

Dans leur guerre contre les iroquois, ils s'allient avec les français et les iroquois avec les anglais.
C'est une guerre très destructrice avec l'arrivée des fusils et des maladies apportées par l'homme blanc, telles que la grippe et la variole. Vivant à plusieurs familles dans une même maison, la maladie se transmettait très rapidement et une grippe décimait beaucoup de personnes. Mais les blancs, eux, n'en mourraient pas forcément! En ce qui concerne les armes à feu, les hurons en possédaient mais elles étaient distribuées avec parcimonie par les jésuites, alors que les iroquois étaient eux beaucoup mieux équipés. Ils perdent donc la guerre, de par leur infériorité numérique, décimés par les maladies et les fusils.

En 1650, il ne restait plus que 300 hurons! Ils sont donc partis et se sont installés près de la ville de Québec.
Après avoir cherché plusieurs endroits où s'établir, ils ont choisi la nouvelle lorette, loretteville, à 15km de Québec environ. Les religieuses leur ont donné des enfants orphelins à adopter, ils se sont mêlés à la population locale et sont donc très métissés, au point que les hurons aujourd'hui peuvent être blonds aux yeux bleus! D'ailleurs, quand on observe l'arbre des chefs, ils sont tous blancs, avec ou sans moustaches, ne ressemblent pas à l'image du "peau rouge" à laquelle on pourrait s'attendre.


l'avant dernier chef: max gros-louis

 Ils sont environ 3000 aujourd'hui. Ceux qui vivent sur leur territoire sont exemptés de taxes et impôts et comme ils ne pouvaient obtenir de crédits hors de leur territoire, ils ont crée leur propre établissement financier. Ils ont un représentant à l'Assemblée.

Voici à présent ce que nous avons pu visiter:

A l'entrée, un guide en habit traditionnel nous explique la visite, qui débute devant l'habitation des hurons par une danse de bienvenue:



 L'entrée de l'habitat traditionnel des hurons


L'intérieur de la maison:

On y voit trois foyers, un pour deux familles. Au sol, le bois de chauffage, au premier étage le lit et au deuxième sont entreposés les effets personnels de la famille.
Le chef de clan est une femme, la plus âgée, considérée comme la plus Sage.
C'est la femme qui choisit son mari, il y a une période d'essai avant mariage.
Le mari quitte sa famille pour s'établir dans celle de sa femme.
On peut agrandir la maison en fonction du nombre de familles.

Au sortir de la maison, le guide nous explique les méthodes de conservation des aliments:

le fumoir:


ou le séchoir:

On fait sécher les poissons et on les roule en boule pour les conserver. On les réhydrate pour les manger. Enfin, la neige et le froid, température idéale pour conserver les aliments.

Ensuite, un tipi de sudation:


On y rentre à jeun, pour se purifier et s'aider à prendre des décisions par des visions.
Par exemple, un jeune homme pouvait y aller pour réfléchir à une proposition de mariage.
Par contre les femmes n'y allaient pas, car, donnant la vie, elles étaient considérées comme naturellement pures.

Nous avons ensuite un exposé sur la médecine, on utilisait les plantes,

puis sur les moyens de locomotion:



Deux sortes de raquettes pour se déplacer: une à bout rond, plus maniable, elle permet de se déplacer dans la neige et de bien tourner entre les arbres et une à manche, faite surtout pour se déplacer sur la glace
Il y a aussi des planches qui permettaient de trainer le gibier et aux enfants de jouer et

les canots pour se déplacer sur les lacs:


Puis nous nous rendons dans un grand tipi où notre guide nous parle des différentes communautés présentes au canada.



 Il nous parle des inus, qui vivent au nord du canada, dans une région vraiment dure, froide, où les villages ne peuvent être reliés entre eux que par avion ou hydravion. Il n'y a pas d'écoles secondaires, donc ces autochtones viennent faire leurs études dans des grandes villes, mais ont du mal à se faire à la différence culturelle et à la langue, donc souvent ils repartent sans finir leurs études et, comme il n'y a pas de travail chez eux, sombrent dans l'alcool et c'est un des grands maux de ces peuples.
Les hurons, quant à eux, parlent français et sont proches d'une grande ville, alors n'ont pas ces problèmes. Notre guide nous apprend alors qu'il semble "indien" de par sa couleur de peau et son apparence, et qu'en fait il est un inu!!

Nous voyons ensuite des inukshuk:

Ce sont des formes humaines composées de pierrs empilées, construits par les inuits, dans les régions arctiques, de l'Alaska au Groenland.
Ils servaient à la chasse au caribou:  les femmes avaient pour mission de diriger le troupeau de caribous vers les inukshuk, judicieusement disposés en entonnoir, en secouant bruyamment des peaux de bêtes et en courant pour les effrayer. Une fois les rennes encerclés par les hommes de pierre, les chasseurs, cachés derrières ces derniers, se déployaient alors et tiraient sur leur gibier avec les armes de l'époque, les arcs.
Outre leur fonction de piège à caribous, les inukshuk servaient aussi de points de repère.
Le Grand Nord canadien étant un territoire à l'état sauvage, dénudé d'arbres par endroits et offrant pour seule vision une superposition du bleu céleste sur le blanc de la neige, les bonshommes de pierre servaient donc de balises aux Inuit et aux voyageurs, qui se déplaçaient par voie terrestre ou maritime. 
Ils servaient aussi à indiquer une cache pour la nourriture.
Ils ont servi de symbole pour les jeux olympiques de Vancouver en 2010.

Enfin, une sépulture:


Voilà, à la fin de la visite, nous sommes invités à retourner sur le site pour prendre des photos, à nous rendre dans le restaurant où est servi un menu "table d'hôte" typique et dans la boutique où sont vendus des objets traditionnaux, des mocassins aux raquettes en passant par les bijoux.



 Et voilà! pour plus de photos concernant cette visite, rendez-vous sur picasa!






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